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Le
Reboutement

Le rebouteux existe depuis le moyen Âge, il est nommé ainsi parce qu’il remet « bout à bout » les os et les articulations cassées. En fonction des régions et des époques, ils furent appelés différemment : adoubeurs, renoueurs, remettoux, rhabilleurs… Ils étaient le plus souvent des hommes des campagnes exerçant des professions d’agriculteurs, de bergers, d’hongreurs, d’éleveurs ou encore de maréchaux-ferrants. Ils prétendaient détenir un don inné ou transmis par leurs ainés dans la guérison des os et articulations lésés.

par le rebouteux

Andrew Taylor Still (1828- 1917)

(États-Unis)

Un rebouteux à l'origine de l'ostéopathie

source : http://sante.journaldesfemmes.com/muscle-os/dossier/chiro-kine-osteo-rebouteux-s-y-retrouver/le-rebouteux-ancetre-de-l-osteopathe-et-du-kine.shtml

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Mal au dos, à la cheville, aux cervicales… “Va voir le rebouteux !” Dès le XIIIe siècle et pendant très longtemps,

le rebouteux a fait office de kinésithérapeute, un peu partout en France. Aujourd’hui encore, ils subsistent, bien

loin du folklore un peu ancestral et ésotérique que certains imaginent. Il s’agit là d’une pratique parfaitement

concrète et explicable, même si le rebouteux est souvent classé dans la case “guérisseur”, à côté des voyantes

et autres marchands d’élixirs miracles.

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“En réalité, les rebouteux font souvent l’étonnement des médecins et des kinésithérapeutes, explique

le Dr Dominique Bonneau, lui-même médecin du sport. D’ailleurs, je suis passé par là moi aussi.” Il y a une

vingtaine d’années, diplômé de médecine manuelle, il reçoit un jour une jeune femme pour une sciatique,

qu’il ne parvient pas à soigner. Quelques jours plus tard elle revient, soulagée, après être allée consulter

un ostéopathe. “Intrigué et surpris, je me suis formé à l’ostéopathie, j’ai regardé et appris ce qui se faisait

un peu partout dans ce domaine, se souvient Philippe Bonneau. Avec un tel bagage, je pensais dominer ce sujet.”

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Que nenni ! Quelque temps plus tard, il soigne un patient qui souffre d’une entorse de la cheville. Passe le week-end. Le lundi, le patient revient comme convenu au cabinet, très nettement amélioré. “J’étais satisfait du résultat, jusqu’à ce que mon patient me rappelle pour m’avouer que c’était un rebouteux qui avait complété le traitement, ce qui m’a beaucoup intrigué, croyant avoir fait le maximum. Et j’ai décidé d’apprendre ces techniques, en allant rencontrer cet homme qui avait obtenu un tel résultat. J’ai observé et analysé ses techniques avec un œil scientifique. Et, après avoir compris le mode d’action sans me soucier de la théorie fantaisiste énoncée (nerf déplacé !), j’ai réalisé une synthèse de ces techniques, afin de former les médecins à cette synthèse des thérapeutiques manuelles.”
Pas de magie
Car il n’y a là rien de la magie ou de la sorcellerie que d’aucuns peuvent prêter à ces praticiens. “Leurs gestes sont parfaitement explicables. Ils vont stimuler directement les capteurs dans les tendons, qui informent le cerveau sur l’état d’étirement du tendon, des muscles… Leur technique consiste en quelque sorte à réinitialiser la machine. Disons que c’est de la contre-stimulation, pour s’opposer au problème qu’ils détectent.”

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D’ailleurs, contrairement à une idée reçue, le corps médical est plutôt réceptif au travail des rebouteux. “Beaucoup de kinés sont formés à ces techniques. Quant à l’ostéopathie, elle découle directement du travail des rebouteux. En tant que médecin, ce qui nous paraît primordial, c’est d’apporter le plus de confort à nos patients et pas d’instaurer un corporatisme.” Actuellement, le Dr Bonneau a étendu son enseignement à l’ensemble des praticiens et auxiliaires médicaux. Et notamment des sages-femmes, car la pathologie gynécologique a pendant très longtemps été prise en charge par certains rebouteux, en Scandinavie par exemple, où un maître rebouteux, Thuré Brandt, avait écrit un ouvrage sur le traitement des prolapsus utérins (descente d’organes).

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